2020-01-15

Chapeaux !


Dans un album de famille, se trouve une photo que j’aimerais vous montrer.



Droit sous son couvre-chef, cet homme arbore un air satisfait, fier de son travail. Le panier en osier qu’il tient sur ses genoux, contient des formes qui pourraient servir dans la confection de chapeaux.

Nous avons trois fabriquants de chapeaux dans notre généalogie :
Antoine Falcouz, fils de François Noël, et gendre de Joseph Pérouse.


Le métier de chapelier est décrit dans un des billets que Véronique consacre aux métiers d’antan [i] .

Voici ce qu’elle écrit :

Les chapeaux étaient fabriqués en drap de laine mélangée à du poil de taupe. Le morceau d’étoffe était mouillé puis moulé sur une forme pendant quelques heures. Il était ensuite mis à sécher.

Regardons de plus près cette photo publiée dans son blog, elle montre la forme utilisée pour mouler le feutre, 



Il me semble évident sur la photo de l'album familial, que le panier de notre homme contient plusieurs de ces formes, qu'il a pu utiliser pour mouler les chapeaux qu'il fabriquait.



Des lettres écrites, en juin 1836, par Joseph, à son père Joseph Pérouse, témoignent de leur commerce de marchand de chapeaux, avant qu’ils ne cessent cette activité.
Les deux beaux-frères Joseph et Antoine se rendaient à la foire de Beaucaire pour écouler les marchandises.
« B. a acheté le restant de nos peaux et du poil qui se trouvait dans les cases. Nous n’avons donc plus qu’à nous défaire des chapeaux que nous allons tous emmener à Beaucaire. Nous serons nécessairement forcés d’y aller tous deux Falcouz et moi. Il y aurait beaucoup trop à faire pour un. Je pense que Joséphine sera de la partie. Si nous vendons prix passable, nous irons à Marseille. […] »

Antoine Falcouz a épousé Joséphine Pérouse qui est la fille de Joseph, marchand fabriquant de chapeaux de paille d’Italie. C’était le  11 janvier 1822, il y a 198 ans.

Peut-être se trouve-t-il une photo de Joséphine dans un de nos albums, mais comment le savoir ?


Nous avons donc une photo que j’aimerais attribuer à Antoine Falcouz.  
Quel âge peut-il avoir ?

Puis-je me permettre de la référencer sous son nom, sans faire d’erreur ?
🎩👒

En réponse au commentaire ci-dessous, 

Si ce chapelier qui a sa place dans l’album de famille est un ancêtre, ce ne peut être qu’Antoine. Son fils, Etienne, est architecte.
Bien sûr, je me suis posé la question de dater cette photographie. Elle a été prise dans le studio d’un photographe, on peut voir le drap tendu à l’arrière-plan.
L’homme est appuyé sur son panier pour garder la pose, aussi longtemps que nécessaire.

A partir de 1854, les photographes sont de plus en plus nombreux à travailler à Lyon, et leurs photos emplissent nos albums.

Antoine est mort en 1875, à l’âge de 77 ans. Il faut que je continue à chercher, car il n’a pas toujours été marchand de chapeaux. Cependant, il a pu continuer à fabriquer des chapeaux pour son plaisir. Peut-être a-t-il voulu cette mise en scène, pour nous montrer ce précieux panier  d'osier ?

Mais, ce ne sont que des hypothèses que je n’oserais affirmer... 


Les billets qui racontent ces trois chapeliers :
François Noël Falcouz : En arrivant à la Guillotière
Joseph : De Marseille à Trieste pendant la Révolution

Les précédents billets racontent les grands-parents d’Antoine.
Sa grand-mère : Antoinette
Son grand-père : "il s’appelle Noël"



[i] Je prépare le Généathème qui invite à lire les articles du  ChallengeAZ 2019. Cela m’a donné l’idée d’écrire cet article. 

8 commentaires:

  1. Je me souviens de tes billets qui racontent l'histoire de tes chapeliers. As-tu réussi à dater approximativement cette photo ? Peut-être pouras-tu plus facilement confondre cet homme avec Antoine Falcouz ?

    RépondreSupprimer
  2. Et sympa d'évoquer ainsi la foire de Beaucaire ,ai quelques générations de chapeliers en Bretagne au Faouet ,17 et 18 ème siècles en renchainement d'alliances avec des ….bouchers.histoire aussi de s'interesser aux conditions de travail ,les locaux devaient être très aérés ,pas toujours le cas ,d'où la légende des chapeliers fous à cause des colles ,hé oui pas que dans Alice ,toujours est-il que malgré une aisance certaine ,ces ancêtres n'eurent pas grande espérance de vie …..Encore un plaisir de te lire Michele Vin

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La foire de Beaucaire me fait rêver. Cela m'a bien plu d'apprendre que mes ancêtres s'y rendaient.

      Supprimer
  3. Cela me paraît plausible que ce marchand de chapeaux soit Antoine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est bien que tu appuies cette hypothèse.
      Cet album ne m'appartient pas et je n'irai pas jusqu'à écrire son nom sous la photo, sans avoir davantage de preuves.

      Supprimer
  4. Si je comprends bien Antoine cesse son commerce de chapeaux en 1836. Cette photo qui le montre en activité semble plutôt avoir été prise vers la fin du siècle. Ce ne serait donc pas lui. Les gens commençaient à se faire tirer le portrait vers 1855 par des photographes de rue. A-t-il eu une fils exerçant le même métier ? Ce serait celui-ci.

    RépondreSupprimer
  5. Bonjour C'est une amie qui m'a fait découvrir votre Blog et tout de suite, je m'abonne car je le trouve très intéressant et riche. Merci et bravo.
    Bonne soirée.
    Michèle

    RépondreSupprimer

Merci pour le commentaire que vous laisserez !