2019-11-06

E_Écrire


Les manuscrits de mes ancêtres sont devenus précieux à mes yeux, j’aurais souhaité qu’ils en laissent davantage. Hélas, ils ne ressentaient guère le besoin d’écrire. Par chance, a été oublié mais conservé, le journal de guerre que mon grand-père a rédigé depuis le front d’Orient, durant la 1ère Guerre Mondiale. Quant à sa correspondance, elle est partie dans les flammes ; j’étais une enfant, mais je me souviens avec dépit du feu dans le jardin, selon le souhait de mon père.


Nous possédons plus d’archives du côté de mon mari, j’ai lu et numérisé des correspondances de collatéraux, des journaux intimes de jeunes filles, un livre de raison et beaucoup de documents manuscrits.
Même les listes de courses deviennent des témoignages qui racontent des vies d’autrefois.

Correspondance épistolaire
entre mari et femme, entre parents et enfants, cousins, ami.e.s, parentèle…


J’ai passé beaucoup de temps à étudier ces correspondances, regrettant toutefois de ne lire qu’une partie des lettres sans leur réponse. Il appartient à une époque révolue, ce geste d’écrire avec plume et encrier, soigneusement, en pensant au destinataire. Désormais, personne n’a envie de se consacrer régulièrement au courrier et l’on ne conserve pas longtemps les messages sur le téléphone. C’est dommage pour nos descendants !


Journal intime
Virginie a tenu un journal jusqu’à son mariage. Elle en a déchiré plusieurs pages et brûlé les premiers cahiers. Elle avait l’intention de détruire les autres. Voici ce qu’elle écrit en 1875.


Livre de raison
Comme il nous semble désuet, ce cahier rédigé par l’arrière-grand-père qui expose sa généalogie avec sa plume du XIXe siècle.
Il s’adresse à son fils aîné pour l’instruire, mais aussi pour le charger d’assumer ce qu’il présente comme un modèle familial magnifié, que l’on doit perpétuer sans rien changer.


Pensez-vous qu’il faudrait encore écrire des livres ainsi ?
Nos descendants aimeraient sans doute en trouver dans nos tiroirs (à condition que nous leur laissions la liberté de vivre à leur guise).


7 commentaires:

  1. De manière sporadique, je rédige dans un cahier quelques notes, pensées sur le monde, la société ou autres réflexion. Sorte de "melting-pot" de pensées.
    Je les destinés à mes 3 fils, quand ils seront en âge de les lire et de se l'approprier.
    Avec le doux espoir qu'eux mêmes perpétue ce cycle que j'initie.

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  2. Hélas beaucoup de documents ont subi les affres des déménagements, guerre et autres événements de l'histoire.

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  3. Quelle chance de détenir de tels documents ! Je ne cesse de me dire qu'il y a forcément eu une correspondance, notamment pour les hommes qui sont partis à la guerre et pour ceux qui ont émigrés. Où sont passées ces lettres perdues ? Ce serait formidable d'en trouver ne fut-ce qu'une !

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  4. Ces archives ne sont pas chez moi, elles m'ont été prêtées et je les ai inventoriées et numérisées. Pour que de tels documents traversent les siècles, il faut des archivistes et une grande maison pour bien conserver.

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  5. Depuis un an mon salon est transformé en salle d'archives après qu'un oncle m'ai confié les archives familiales. Une fois inventoriées, classées par branches familiales, scannées je les confierai aux archives municipales car qui sait ce qui se passera après moi...

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  6. Mais oui, je pense que nous devrions laisser à nos successeurs quelques écrits, de préférence à la main, sur nos habitudes de vie

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  7. Oui, moi qui ai la chance de détenir des lettres, je suis triste à l'idée que nos descendants n'auront rien de nos courriers électroniques...

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