2017-07-29

A Manosque, en 1675

Cette famille Aymar, je l’aime particulièrement, les noms et les prénoms de ces ancêtres me plaisent et je les retiens bien car ils n’appartiennent qu’à des personnes uniques. Ils sont souvent mal orthographiés et se cachent dans les relevés erronés.
Alors que les autres branches naissent, vivent et meurent chez nous, à Saint-Julien-le-Montagnier, ceux-ci me font languir avant de révéler leurs lieux de mariage. Mais ... quelles surprises ! ils me réservent alors :

Rostan Aymar et Magdalene Verdelette se sont mariés en 1640, dans la cathédrale Saint-Sauveur à Aix-en-Provence, je les ai rencontrés dans mon précédent billet.
Claude Aymar, leur fils aîné, a probablement été baptisé dans cette paroisse, mais les registres ayant disparu ce sera difficile à vérifier.

Décidément les situations se reproduisent, je trouve bien des similitudes dans le parcours de ces deux générations.

Manosque, Eglise St-Sauveur
Claude Aymar a épousé Hélène Capon(ne) en l’église Saint-Sauveur à Manosque, le 10/05/1675


Ah, si je pouvais avoir des ancêtres dans ces deux villes où j’aime me promener !


Nous nous trouvions à Manosque et nous sommes entrés cette église, typique du roman provençal, cet édifice prend dorénavant une importance dans notre histoire.

Manosque, église St Sauveur

Pourquoi le mariage a t-il été célébré à Manosque, alors qu'Hélène Capon est de Valensole ?
C’est d’autant plus étonnant que Marie, la sœur d’Hélène, s’est mariée à Saint-Julien, deux mois plus tard, le 12 juillet 1675.

Des donations à l’occasion de ce mariage
Les parents de Claude Aymar lui ont fait des donations à l’occasion de son mariage. Dans des actes passés chez le notaire à Saint-Julien le 8 mai, son père lui donne une terre au lieu-dit Serracaïe.


Lisons attentivement, car tout n’est pas donné intégralement :


«La vérité est que cette donation ne sera que pour la moitié de la terre que ledit Roustan Aymar possède aud[it] Serracaïe ne faisant lad[ite demission de pred que pour bonnes et certaines considérations et pour faciliter led[it] mariage promettant led[it] Claude Aymar ne se servir de donnation que pour la moitié de lad[ite]  terre et pour cet effect a obligé tous et chacuns ses biens presens et avenir à toutes cours requises soubs deubues renonc[iation]s et seret requis acte que a este fait et publié aud[it] St Julien
 […]
n’ont signé ny les parties pour ne savoir »


Dans l'acte suivant, sa mère, Magdalene Verdelette, fait ensuite donation de trente livres.



Claude a alors 35 ans et son épouse 24 ans.

Nous les retrouverons dans les prochains billets.

2017-07-15

1640 Aix-en-Provence

Nous sommes à Aix-en-Provence, nous arrivons devant l’université où mon fils étudie.
Nous levons les yeux pour admirer le clocher de la cathédrale Saint-Sauveur.




Les cloches se mettent à sonner alors que nous pénétrons dans la nef.
Un sentiment étrange m'envahit,  est-ce à cause de la beauté du lieu ?
"Nous plongeons dans l’histoire, cela doit te plaire" me dit mon fils.



Qui sont ces gens qui prennent place devant l’autel ?
Seul mon fils remarque leurs tenues. J’ai tellement l’habitude de me transporter dans le passé que je ne suis même pas étonnée de constater que les costumes sont anciens et que l’atmosphère est particulière.
Nous nous faisons discrets et nous allons dans une nef latérale pour admirer l’architecture de la cathédrale.

Pourtant je me sens attirée par cette cérémonie qui a lieu ici. On célèbre un mariage, je tends l’oreille pour écouter ce que dit le curé dans une langue ancienne.

Rostan Aymar, fils de Peyron, 
et Magdalene Verdelette, fille d’Anthoine 
sont unis en mariage ...


Oh ! je n’en crois pas mes oreilles : Rostan Aymar !
Mais c’est notre aïeul, celui dont j’ai tant cherché le mariage à Saint-Julien.
Magdalene vit donc à Aix-en-Provence, dans cette paroisse de Saint-Sauveur, c’est inattendu.
Vais-je oser féliciter les mariés ?
Nous les voyons, mais ils ne peuvent pas comprendre notre présence.


Depuis si longtemps je souhaite les rencontrer, alors ce n’est pas le moment d’hésiter, nous devons franchir la frontière qui sépare nos mondes parallèles. J’écarte le rideau de vibrations et courageusement nous tentons de passer dans leur univers.
Est-ce que tu me suis mon gars ? Viens, nous allons nous présenter à nos ancêtres.


“Bonjour Rostan, c’est une chance de trouver toute la famille réunie pour la noce. Nous sommes les descendants de votre fils aîné, je vous connais depuis quatre siècles…”
Ouh, je ne maîtrise plus du tout la temporalité. Le passage du XXIe siècle au XVIIe s’avère périlleux.
Le jeune homme esquisse une grimace dubitative. Mon fils essaye de sauver la situation.
“Cher grand-père, on ne s’attendait pas à vous rencontrer ici. Je vis à Aix en 2017.”
Peyron Aymar, son père, vient nous saluer, je lui dis :
“Vos noms à tous sonnent bien dans mon arbre où les branches Aymar apparaissent bien solides.”
Mon fils se sent obligé d’expliquer que je parle d’arbres généalogiques.

Voilà que s’approche Magdalene Verdelette, petite et menue comme une brindille. Elle me demande de lui raconter ses enfants qui vont naître. Je la rassure en répétant que leur fils ne va pas tarder à pointer son nez. Cependant je ne peux pas renverser les rôles et lui poser la question pour savoir s’il est baptisé dans cette cathédrale. Il me semble compliqué de lui dire que j’ai rencontré Claude lors du rendez-vous ancestral (#RDVAncestral n°6). Il pensait mourir et je l’ai un peu houspillé car il est bien plusvaillant qu’il ne le croit.


La jeune femme me prend par la main et m'emmène devant cette statue qui lui ressemble.

"Chère Magdalene, sache que tu es la mère d'une descendance innombrable, prends soin de vous tous, et soyez heureux "
lui dis-je, avant de rentrer dans notre époque.


C'était mon Rendez-vous Ancestral n°11.
Au clic
Pour découvrir tous mes #RDVAncestral
Pour aller sur le site rdvancestral.com


2017-07-14

Hit des articles ChallengeAZ 2017

Je remercie les nombreux lecteurs qui ont lu et aimé mes articles, en particulier ceux qui ont partagé sur Twitter et Fb. 
J’ai apprécié tous vos commentaires sympathiques qui m’incitent à écrire.

En juin,  11472 pages vues d’après Blogger
Selon Google Analytics le nombre est plus réaliste.

Si l’un d’entre vous peut me donner des explications pour mieux comprendre leurs statistiques, j’ai besoin de formation … 



Révolution Française




Le rendez-vous ancestral le plus effrayant : O _Ossuaire #RDVAncestral

La chute la plus inattendue : Le sang de l’abbé Sauvade

Les billets les plus tristes : presque tous

Le billet le plus fou : R_Révolution

Le billet le plus court : P_PierreScize en 100 mots

Le billet sourire : X_se croiser

Le billet en écho avec l’actualité : Émigrer

Les portraits des hommes :

Les portraits des femmes : 
Sophie, Catherine   et les veuves oubliées dans l’ombre …

Des enfants :


2017-07-05

Bilan ChallengeAZ 2017

Il fut terrible ce challenge sur le thème de la Révolution.

Au fils de jours les têtes sont tombées. Je n’ai jamais eu autant de morts dans un challengeAZ.



Étaient-ils des Honnêtes Hommes ? Je ne me permettrais pas de les juger car personne n'aurait souhaité être à leur place.

François a été fusillé, le sang de l’abbé Sauvade a coulé sur l’échafaud, Une mère et son fils, ainsi que le sieur Barou du Soleil et Gaspard ont été guillotinés, je les ai même rencontrés lors d’un rendez-vous Ancestral dans l’Ossuaire.

Le chapelier Joseph P. a pu garder la tête sur les épaules en Emigrant comme les frères Margaron qui avaient été Dénonçés.

Sophie et Félicité ont eu  l’Idée de Divorcer et de sauver leurs biens.


Ils nous emmènent à Lyon, à Marseille, à Paris, en Mâconnais, en Auvergne, dans le Vivarais - Velay, en Provence, à Saint-Tropez ... alors que se dessinent les départements (joKer) et que les archives constituent leurs Inventaires qui nous seront précieux.

Nous avons entendu les échos du Quatorze Juillet, nous avons vu tomber les Pierres.

Quelques-Z-enfants ont causé des inquiétudes, d’autres ont reçu des prénoms révolutionnaires (W)


Nos Ancêtres ont rédigé des Cahiers de doléances car ils avaient Trop de revendications.



Je suis ravie que ces personnages aient pris vie et se soient croisés au carrefour (X) de ces 26 pages.
J’espère vous donner des pistes pour aller à la rencontre des vôtres entre 1789 et 1799.