2017-02-18

Bien plus vaillant qu’il ne le croit.

L’an mil six cents quatre vingts et huit 
et le dixième jour du mois de septembre après midi,

quelque peu intimidée par la situation qui se présente lors de ce #RDVAncestral
je vais vite rendre visite à mon sosa 1400. 
Claude Aymar est mon ancêtre à la XIème génération.


- Ah ma petite c’est bien gentil de me rendre visite, mais je crois que nous ne nous reverrons plus. Je vais mourir et je m’y prépare.
- Mais, grand-père Claude !  Vous n’êtes pas encore dans la tombe, je vous vois bien gaillard.
- Tu dis cela pour me flatter, j’aimerais que tu aies raison, cependant aujourd’hui je suis tellement fatigué, je suis détenu dans mon lit de maladie corporelle. C’est vrai que j’étais bel homme il y a peu de temps encore.
- Allez Claude, vous n’avez que quarante huit ans, vous êtes dans la force de l’âge, vous vous remettrez de cette fièvre. Vous avez néantmoins votre bon sens, ferme parole, bonne veüe et connaissance.  Je suis certaine que vous allez guérir promptement.
- Oh ... si tu connais l’avenir ! toi ma petite …
- Je sais que vous allez atteindre l’âge de quatre-vingts ans grand-père. Vous survivrez à Hélène.
- Ma femme est plus jeune que moi, lorsque je l’ai épousée elle avait vingt-trois ans et moi trente-cinq ans.
- Hélène Capon a donc trente -cinq ans maintenant, je n’ai pas encore retrouvé vos dates de naissance.
 Vous avez quatre gars et deux filles en bonne santé :
Claude_ Maximin _  Joseph _ Jean Joseph _ Marguerite_et la petite Félicité qui a neuf mois. Vous devez vivre pour les élever.
- C’est bien ce qui me fait du souci. J’ai fait appeler Maître Dessene pour lui dicter mon testament. Je veux donner à chacune d’icelles la somme de cent vingt livres oultre et par-dessus leur hardes telles qu'elles seront payables lorsquelles viendront en mariage. 
- Alors grand-père, je vois que vous avez réfléchi sérieusement, vous savez tenir les comptes.
- Je fais confiance à Hélène qui sera mon héritière universelle. Mais je n’exclus pas qu’elle se remarie et mes fils s’occuperont alors de nos affaires.
- Allez ne vous inquiétez pas tant, je vais vous dire qu’Hélène vous donnera encore cinq enfants.

- Puisses-tu prédire de bonnes nouvelles …  Je suis tellement fatigué que je pense arranger mes funérailles au cas où la mort vienne me chercher rapidement.   Voulant les obsèques estre faites ainsi que de personnes de ma condition, mes confrères Pénitents Blancs se chargeront d’organiser la procession et j’ai esleu la sépulture de mon corps à celle où mon feu père Rostan Aymar a esté enseveli. A présent, je dois réfléchir à mon testament.

testament de Claude Aymar 1688

Je prends congé de mon ancêtre.
En sortant de sa maison, je croise le notaire chargé de son papier et de ses plumes. Il va écrire ces pages que j'ai retrouvées avec émotion aux Archives du Var.
Les mots en italique sont recueillis de la bouche de Claude Aymar.

Famille Aymar au XVIIe siècle :



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