2016-06-07

F_ Four à pain

Plusieurs de mes ancêtres étaient boulangers, en particulier la branche de Valensole

Au XVIIIe siècle, la famille de Pierre Angelvin comptait des fourniers et des boulangers. 
Au XIXe siècle, ils étaient boulangers à Saint-Julien et à Marseille :
Marcel Fave (Barjols 1896 - St-Julien 1881) (il avait un four dans sa maison)
son gendre Pierre Angelvin (Valensole 1831 - St-Julien 1895) 
Albert Angelvin (1863-1952) 

Dans notre village, on peut voir un four à pain. De quelle époque date-t-il ?
Personne ne le sait.
Sous l’Ancien Régime, le four était un four banal. Il appartenait au seigneur qui percevait la taxe de fournage et régissait l’usage.

En consultant les registres de notaire, j’ai photographié presque sans le vouloir, ce document qui est la cession du droit de fournage.
(C’était la fin de page concernant une quittance une autre famille. Rentrée à la maison, j’ai pensé qu’il s’agissait du testament que j’avais vraiment cherché dans ce registre. J’ai demandé la photo à une dame rencontrée ce jour-là aux AD 83. Je remercie Annie (des Aïeux Varois) de m’avoir envoyé l'intégralité de ces trois pages qui m’ont réservé une surprise..)

Le 24 septembre 1766
Magdeleine Allier, est veuve depuis quelques semaines de Jean Audibert hôte de ce lieu. Elle est enceinte, leur fils Jean François naîtra 19 jours plus tard. Madeleine se rend dans la maison de Jean Brun qui est ménager au hameau de l’Ecloux. Elle est accompagnée de François Allier, son père, venu de Grambois qui l’assiste et l’autorise avec son consentement exprès pour la gestion cette affaire devant notaire.
Elle vient se despartir du droit de fournage acquis par son défunt mari. Il s’agit d’un fermage consenti par le baron d’Oppède seigneur dudit lieu, pour six années qui doivent prendre leur commencement au 29 du courant.
Cette charge concédée à Jean Audibert et conjointement à Jean Brun aurait consisté à récolter le payement auprès des habitants qui utilisaient (obligatoirement) le four à pain. Le seigneur réclamait 30 livres même si le compte n’y est pas. Le surplus étant pour les fermiers, détenteur de cette ferme. 
Jean Audibert est mort avant de mettre en place cet affermage et son épouse a préféré revendre sa part de cette charge au neveu de Jean Brun.
Après la Révolution, ce droit de banalité a été supprimé. Plusieurs familles avaient un four pour eux, ils cuisaient le pain une fois par semaine.


3 commentaires:

  1. Bonjour,
    En parlant de four à pain, cela me fait penser à celui qui était utilisé dans un petit village alpin de mes ancêtres, à Saint-Sorlin-d'Arves. Chaque famille cuisait son pain avec une sorte de poinçon unique rendant le pain unique à chaque famille.
    L'histoire d'un four à pain peut en effet révéler plus qu'on ne le croit sur la vie d'un village et donc de nos ancêtres !
    Bon challenge,
    Guillaume

    RépondreSupprimer
  2. Le thème du pain mérite d'être exploré. Il s'agit de nourriture,de lien social... Il touche beaucoup d'aspects historiques à étudier.
    C'est bien, la généalogie nous pousse à comprendre la vie.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour j'ai une vingtaine de boulangers, fourniers et confiseur du Roy autour de Mane en Provence

    RépondreSupprimer

Merci pour le commentaire que vous laisserez !