2015-11-30

Autour de Lucie

 A Rochepaule, 

Régis Duchamp et ses frères au temps de la Grande Guerre



archives familiales
Régis Duchamp
Archives familiales
Lucie Mounier












  • Régis Léon Saturnin, né en 1883

Régis avait 23 ans lorsqu'il épousa Lucie, la sœur cadette de ma grand-mère. 
Ce jour là,  le 10 avril 1907, son père qui était le maire de Rochepaule, a marié deux des ses enfants, Maria et Régis.

Lucie Mounier avait 25 ans. Comme on le voit sur ce médaillon double-face, elle était réputée très jolie, malgré des marques de petite vérole.




Lors de son service militaire, Régis fut chasseur à pied, il passa caporal et fut renvoyé chez lui grâce à la présence de son frère aîné sous le drapeau.
La Grande Guerre l’a rappelé, le 5 août 1914, au 24e bataillon de chasseurs. Il fut blessé, le 20 avril 1917, aux tranchées face au plateau de Craonne, une pointe de hernie droite causée par un éboulement dû a un éclatement d’obus.
Le 23 octobre 1917, lors de la bataille de la Malmaison, à l'ouest du Chemin des Dames, dans le secteur du Panthéon, sa troupe a mérité cette citation : « Se sont jetés à l’assaut de la position ennemie avec un entrain admirable et ont été blessés au moment où ils abordaient la tranchée allemande. »

Régis gardera des séquelles d’une plaie cervicale, depuis ce jour-là, une raideur du cou avec immobilisation de la tête par arthrite cervicale et contracture musculaire. Ce qui lui vaudra, pour invalidité de 20%, une pension de 608 frs.

  • Jean Joseph Pierre, né en 1881
L’aîné de la famille était étudiant ecclésiastique lorsqu’il fut exempté du service militaire en 1902 en raison de bronchite chronique, mais il fut bon pour partir en 1914 à la campagne d’Allemagne. Il a été infirmier. Aux armées d’Orient depuis le 4 juillet 1916, il fut évacué pour anémie, paludisme et troubles digestifs, le 2 septembre 1917. Il est passé dans plusieurs régiments d’artillerie lourde en 1918 . 
La pension d’invalidité lui a été refusée malgré des séquelles de paludisme.
Il a été curé à Rochepaule et à Boucieu-le-Roi, en Ardèche.

  • Jean Henri Alphonse, né en 1893, est MPLF
Il était étudiant notaire. Lors du service militaire, en 1913, il fut classé dans le service auxiliaire car son acuité visuelle était  insuffisante.
En 1914, il partit avec le 112e RI, il est incorporé au 3e RI le 25 mars 1915 il participa à la bataille de Vauquois, il est mort des suites de blessures le 27 mars à la Thubrie, Rarécourt dans la Meuse. Alphonse avait 21 ans.

  • François Flouret, l’époux de Maria Duchamp
Comme ses beaux-frères, il est lui aussi « parti aux armes » en août 1914. Il a servi au 15e escadron du train.

Une série au temps de la Grande Guerre en Vivarais Velay :

2015-11-29

Ils étaient 5 frères partis à la Grande Guerre

Ils étaient cinq frères dans la famille Mounier, cousins germains de ma grand-mère Constance
Leurs parents, Félicien et Victoire, ont eu dix enfants qui sont nés à Rochepaule en Ardèche, dans ces maisons du hameau de Reynaud.




Deux d'entre eux sont Morts pour la France :

Régis Sylvain, 1m 66. Cheveux, yeux et sourcils, châtains, visage ovale. 
En octobre 1900, il a tiré le n°58 et il a fait son service militaire du 19 novembre 1900 au 21 octobre 1903, dans la section des commis et ouvriers militaires. Il est allé en Campagne en Tunisie au 4e colonial. On lui a accordé un certificat de bonne conduite. Ensuite en 1906 et en 1908, il a effectué deux périodes d‘exercices au 4eRI.


En 1912, il travaillait comme domestique au château de la forêt de Saou, près de Montélimar. La villa Tibur est cette grande maison aux murs roses. 

Le 3 août1914, Régis partit à la Grande Guerre avec le matricule 1398, pour servir comme soldat au 119 RI. Il passa au 109 RI le 25 septembre 1914; puis au 142 RI, le 6 octobre 1914. 
Il faut dire que les hommes tombaient sur le front, il fallait les remplacer et restructurer les régiments.


Régis est tué à l’ennemi le 23 août 1916. Mort pour la France
au secteur de Fleury Thiaumont dans la Meuse, il participait à la bataille de Verdun avec le 342 régiment d’infanterie. Voici sa tombe, numéro 10116, dans la nécropole nationale de Douaumont.



Joseph Henri,  1m 59. Cheveux, yeux châtains, nez rectiligne, visage large. 
Il est déclaré bon pour le service, malgré une faiblesse sans tare organique. 
C’est le benjamin de la famille, il a été appelé le 1 février 1916, avec le matricule 345, pour servir comme soldat au 11e régiment d’infanterie.
Le 18 mars 1816, il est proposé pour réforme à cause d’une maladie contractée en service, une bronchite suspecte. Il est renvoyé dans ses foyers en congé illimité.  
Joseph est mort le 24 février 1917 dans la ferme où habitaient ses parents à Rochepaule. Il n’avait pas 22 ans. (Mort pour la France)


Les autres fils de la famille Mounier

Jean Saturnin, né en 1882
C’est celui des gars qui est allé à l’école primaire le plus longtemps, Degré d’instruction 3. Il avait les yeux bleus, il fut ajourné à cause de sa myopie en 1903. Mais ce n’était pas une raison pour ne pas participer à la Grande Guerre, il fut maintenu au service du 15e escadron du train à Lyon du 16/05/1915 au 21/08/1918. 

Gustave Jérémie né en 1889
Soldat 2ème classe, parti le 3 août 1914, avec le 61e RI, jusqu'en janvier 1917.
Il est allé surle Front d' Orient le 28 janvier, il fut  rapatrié le 27 mars 1917. Classé inapte et détaché.

Xavier Frédéric Rémi, né en 1891 
Soldat de 1ère classe au 61e RI, puis au 75 RI., puis au 55 RI, puis au 43 BC, et 12e tirailleurs sénégalais infanterie coloniale
Il fut blessé plusieurs fois : au dos par éclat d’obus le 12 août 1914, blessé à la main gauche le 16 mars 1916 à Thiaumont.  Parmi ses permissions, trois jours de congé accordés pour le décès de son frère en mars 1917 ont dû être fort tristes. Finalement il fut évacué, malade en 1918. Le compte-rendu médical précise : Invalidité à 10% pour ankylose 1ère et 2ème phalange de l’index gauche. 2e cicatrice verticale sur les cotes. 
« Agent de liaison d’un grand courage au cours des combats du 17 août au 14 mars 1917 a réussi à plusieurs reprises à assurer la liaison avec des tranchée d’avant-garde, isolées sous un violent tir de barrage. »
Il a été récompensé par la Croix de guerre.

Et les beaux-frères, les cousins…

2015-11-19

#1J1P _ On n’en finit pas de les ajouter à nos arbres, tous ces cousins morts lors de la Grande Guerre

Suite de l'article précédent qui se passe aux AM de Marseille.

A Marseille, je répertoriais des vivants, enfin je m'occupais de ceux qui ont vécu au siècle dernier et qui sont morts maintenant. Ce n’est pas des jeunes gens tombés à la guerre, que je cherchais. Je pensais avoir fini de recenser nos proches cousins parmi les soldats, j’imaginais que les autres avaient été épargnés.
Mais on n’en finit pas de les ajouter à nos arbres, tous ces cousins morts lors de la Grande Guerre de 1914-18.

Voici mes poilus de Marseille que j'ai indexés sur le site Mémoire des Hommes, pour #1J1PUn Jour Un Poilu :

François Angelvin est né à Marseille le 3 août 1880.  Il était célibataire, il allait avoir 36 ans lorsqu’il est mort le 4 juillet 1916, tué à l’ennemi lors de la bataille de Verdun, dans le bois d’Avocourt à Esnes-sur-Argonne. Il était sergent au 373e Régiment d’ Infanterie.
Son grand-père, Louis, est le frère de Pierre Théodore (sosa 52).
Mais François n’est pas la seul « Mort pour la France », en lisant mieux les actes que j’ai trouvés aux AM de Marseille, j’ai la triste surprise d’en découvrir d’autres.
Martial, le cousin de François, a épousé la veuve d’Albert Bathélemy Payan, mort pour la France sur le Front d’Orient, à Salonique, le 29 août1916.
Il y a encore Mayeul Angelvin de Valensole qui n’est pas (encore) rattaché à notre arbre.

Ces hommes jeunes, tombés entre 1914 et 1918, s’inscrivent parmi les feuilles inconnues de mes arbres. Qui s’en souvient aujourd’hui ?

Aux Archives municipales de Marseille

Aux Archives municipales de Marseille, le personnel est très accueillant et la recherche est vraiment facile, sur le serveur interne il suffit d’écrire le patronyme et la liste des actes d’état-civil s’affiche. Cela concerne les actes postérieurs à 1904 qui ne sont pas en ligne sur le site des AD13.

Angelvin, est un nom répandu parmi les familles de Valensole qui sont allés travailler à Marseille à la fin du XIXe.

Lorsqu’il s’est installé comme boulanger à Marseille, Albert, mon arrière grand-père (sosa 26) a retrouvé et peut-être fait la connaissance de ses cousins de Valensole. Je pensais que les distances avaient été prises avec la famille car cela faisait 33 ans que son père avait épousé Eléonore et ne vivait plus à Valensole.

J’avais vu que les témoins de son mariage en 1888 s’appelaient Angelvin, mais n’ayant pas connaissance des descendants je ne savais pas s’ils étaient parents. J’aurais dû m’en douter mais je n’avais pas les moyens de vérifier.

Et voilà qu’apparaissent les descendants de Louis frère de Pierre, de beaux prénoms familiaux à ajouter à cet arbre : Marius, Anselme Clément, et leurs enfants : Marie, Martial et François.